La Côte d’Ivoire est, année après année, confrontée à une forte pénurie, les poches de sang collectées étant loin de satisfaire les besoins exprimés. Selon l’OMS, tout pays, pour être autosuffisant, doit avoir au moins 1% de sa population comme donneur. Sur cette base, pour la Côte d’Ivoire dont la population est estimée à 26 millions de personnes, il faut un minimum de 260.000 poches. Et pourtant, les derniers chiffres du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), la structure étatique chargée de collecter, traiter et distribuer le sang et ses dérivés, portent sur quelque 170.000 poches collectées avec peine chaque année. Il y a donc un fossé important à combler.

Dans la plupart des centres de santé, les données sur les décès liés au manque de sang ne sont hélas pas enregistrées. Il n’est dès lors pas aisé d’évaluer clairement les conséquences de la pénurie mais, selon le Dr Dodié Diagaunet, elles seraient de “grande ampleur”.

“Quoiqu’encore difficiles à évaluer, les conséquences du manque de sang dans notre pays n’en demeurent pas moins assurément lourdes, avec de nombreux décès. Il y a donc vraiment urgence à agir. Cela dit, le chantier est vaste et implique plusieurs secteurs”, affirme ce spécialiste de santé publique et d’informatique de la santé, interrogé par Sputnik.

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